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3ème Histoire / 3.3 La société française des années 1950 aux années 1980

Thème 3 : Françaises et Français dans une République repensée

PROBLÉMATIQUE DU THÈME : Comment une République renouvelée fait-elle face aux transformations de la société française depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux années 1980 ?

Diaporama du thème : ici.

Une activité de groupe pour traiter le thème.


Ressources :

Mai 1968

  • Chanson : Street Fighting Man, Rolling stones. Ce titre des Rolling Stones n’est certainement pas un appel à la révolution, d’ailleurs le groupe s’est toujours gardé de toute forme de militantisme. Cela dit, les Stones se font ici l’écho de l’agitation de la jeunesse du monde entier. En effet, « le temps est venu de se battre » dans de nombreuses régions du monde.
  • Chanson : Grève illimitée, Dominique Grange.

Dominique Grange revient ici sur le gigantesque mouvement de grève qui paralyse le pays à partir de la mi-mai. Une grande journée de grève générale a lieu le 13 mai. Le lendemain, les 2000 ouvriers de Sud-Aviation (Saint-Nazaire) occupent leur usine et séquestrent leur patron. Progressivement, les occupations d’usines se multiplient dans toute la France: à l’usine Renault de Cléon le 15, le 16 à Renault-Billancourt.

La grève fait tâche d’huile en essaimant par établissement et par proximité géographique. Elle s’étend à toutes les branches d’industries, mais aussi aux commerces, aux banques et compagnies d’assurances, à l’enseignement, aux hôpitaux, préfectures, mairies et même à l’Office de radio-télévision française (ORTF)… La paralysie des chemins de fer est effective le 17 mai, puis c’est le tour des transports urbains. Progressivement, le pays est totalement paralysé. L’essence manque, les magasins ne sont plus ravitaillés, les écoles sont fermées, le téléphone est coupé. Au 17 mai 1968, on compte quelque 200 000 grévistes. La contestation ne cesse de s’étendre. On enregistre 8 millions de grévistes le 22 mai, 9 millions le 25.

Début juin, le mouvement prend fin : les ouvriers reprennent le travail, le mouvement étudiant s’essouffle, tandis que les organisations gauchistes se trouvent dans l’œil du cyclone gouvernemental.

  • Chanson : Mai 1968, Maxime Leforestier.
  • Chanson : La faute à Nanterre, Evariste (1969).
  • Chanson : La Révolution, Evariste (1969).
  • Chanson : À bas l’État policier, Dominique Grange.
  • Chanson : Paris mai, Nougaro. Claude Nougaro écrit ce morceau quelques semaines après la fin du mouvement social qui secoue la France en mai-juin 1968. La musique est signée Eddy Louis. Le superbe texte de Nougaro n’incite pas à la rébellion, mais porte un regard poétique sur l’immédiat après-mai et ses désillusions.

Immigration

  • Documentaire (France 2) : Histoire d’une nation (épisode 4).

Crise et chômage de masse

  • Chanson : Il ne rentre pas ce soir, Eddy Mitchell.
  • Chanson : Les restos du coeur.

En 1978, Eddy Mitchell compose une chanson qui raconte la dégringolade d’un de ces cadres supérieurs soudainement licencié de son entreprise.

Jusqu’aux années 90, le chômage est vécu comme une tragédie par ceux qui en sont frappés. D’autant qu’il ne se limite pas uniquement aux ouvriers mais se met à toucher toutes les classes de la société, y compris les cadres et les dirigeants qui malgré leur position éminente dans l’entreprise ne sont pas à l’abri d’être « dans la charrette » du prochain plan de restructuration ou du rachat soudain de leur boite par un concurrent. La charrette, un terme qui renvoie à ces condamnés à la guillotine que l’on amenait ainsi vers l’échafaud pendant la Révolution. Un mot qui rend bien l’ambiance d’angoisse qui règne dans les entreprises de l’époque. Pour le chômeur, le licenciement est vécu comme un drame, un échec personnel qui fait de lui un déclassé.

III. La société française des années 1950 aux années 1980.

PROBLÉMATIQUE : Quelles sont les transformations de la société française dans la seconde moitié du XXème siècle ?

Ce que je dois connaître/savoir faire à l’issue de cette partie :

✸ Raconter l’émancipation progressive des femmes.

✸ Décrire comment les immigrés ont progressivement revendiqué des droits.

✸ Expliquer les transformations de la vie des Françaises et des Français dans les années 1950-1980.


A. La France du baby-boom

1. Une croissance démographique inédite

Entamée pendant la guerre, la croissance démographique s’accélère. La forte natalité traduit l’optimisme en l’avenir et s’accompagne d’un net recul de la mortalité, notamment infantile : c’est le « baby-boom ».

Mais, à partir de 1965, la baisse de la fécondité et l’augmentation de l’espérance de vie entraînent un vieillissement de la population française.

2. L’immigration en hausse

L’appel massif à une main-d’œuvre immigrée, venue d’Europe du Sud et de plus en plus du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, contribue pour un tiers à cette augmentation de population.

L’arrivée de ces travailleurs étrangers, couplée à un fort exode rural, révèle le manque criant de logements : les bidonvilles se multiplient. Pour répondre à ce problème, l’État lance des programmes de construction d’habitations à loyer modéré [HLM].

Cependant, face à la crise économique, le gouvernement décide de fermer les frontières aux immigrés de travail en 1974. Les immigrés sont contraints de choisir entre le retour au pays ou l’installation définitive. Pour faciliter leur intégration, le droit au regroupement familial est reconnu en 1976.

B. De la croissance à la dépression économique

1. Les mutations de la population active

Pendant les Trente Glorieuses, la population active augmente et se transforme : baisse du nombre de paysans, augmentation de celui des ouvriers. De plus en plus de gens, en particulier les femmes, travaillent dans les bureaux.

2. La dépression économique

Dans une France qui vit à l’heure de la mondialisation, la crise économique des années 1970 a de fortes répercussions. Le nombre d’ouvriers baisse, des industries ferment leurs portes.

Le nombre de chômeurs augmente nettement à partir de 1975. Au sein des entreprises, les conflits sociaux deviennent plus difficiles et vifs. Face à la montée de la pauvreté, qui touche en particulier les femmes, les jeunes et les immigrés, le gouvernement crée en 1988 le RMI.

C. Une société en mouvement

1. Les contestations de la jeunesse

La génération du baby-boom est la première à accéder massivement aux études supérieures. Confrontée à un modèle familial fondé sur l’autorité du père, hostile au pouvoir gaulliste, cette jeunesse réclame plus de liberté et descend dans la rue en mai et juin 1968. En 1974, l’abaissement de la majorité électorale à 18 ans permet aux jeunes de s’exprimer davantage politiquement.

2. Les combats pour les droits des femmes

Les femmes, à travers le féminisme, revendiquent le droit à l’autonomie. Face au conservatisme social et religieux, beaucoup se mobilisent pour le droit à la contraception et à l’avortement. En 1967, la loi Neuwirth autorise l’accès à la contraception, mais celle-ci n’est entièrement autorisée qu’à partir de 1974. En 1975, la loi Veil légalise l’avortement [IVG].

Si le taux d’activité des femmes, et leur niveau de qualification, n’a cessé d’augmenter depuis les années 1960, les discriminations dans le monde du travail restent fortes. La loi Roudy est adoptée en 1983 pour lutter contre les inégalités salariales et professionnelles.

VOCABULAIRE

Baby-boom :  Période de forte croissance de la natalité dans les pays occidentaux pendant les années 1950-1960 [en France : 1945-1965].

Bidonville : Ensemble d’habitations précaires situé en périphérie d’une ville. On en dénombre 255 en France en 1966.

Chômeur : Personne sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponible pour travailler.

Dépression économique : Longue période de ralentissement et d’instabilité de la croissance économique.

Étranger : Personne qui n’a pas la nationalité de l’État dans lequel elle réside,
même si elle est née dans ce pays.

État providence : Moyens par lequel l’État protège les personnes contre les risques liés à la maladie,à la précarité, à la vieillesse. 

Féminisme : Mouvement social, courant d’idées et luttes cherchant à promouvoir les droits des femmes dans la société.

Immigré : Personne née dans un pays différent de celui dans lequel elle s’est installée.

Intégration : Processus d’insertion des immigrés dans la société d’accueil, de participation à la vie sociale et civique.

Population active : Ensemble des personnes qui exercent ou recherchent un emploi.

RMI : Revenu minimum d’insertion, instauré en 1988, qui garantit les ressources minimales aux personnes à faibles revenus.

Solde migratoire : Différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année.

Taux de chômage : Proportion de chômeurs rapportée à la population active totale.

Trente Glorieuses : Expression qui désigne la période de forte croissance économique que connaissent les pays occidentaux entre 1945 et 1975.

6ème Géo / 1.1 Habiter une métropole

Thème 1 : Habiter une métropole

PROBLÉMATIQUE DU THÈME : Qu’est-ce qu’une métropole ? Qui sont ses habitants ? Comment y vivent-ils ? Comment vivrons-nous dans les métropoles demain ?

I. Les métropoles et leurs habitants

PROBLÉMATIQUE  : Qu’est-ce qu’une métropole ? Qui sont ses habitants ? Comment vivent-ils ?

On cherchera de manière prioritaire à faire comprendre à l’élève :

  • que les métropoles accueillent et attirent de manière croissante les populations et les activités ;
  • qu’elles se caractérisent par la diversité de leurs habitants, leur attractivité et leur rayonnement, qu’elles sont composées de différents espaces ;
  • qu’il existe des manières variées d’habiter, en résidant, travaillant, se déplaçant, et de cohabiter avec des populations diverses au sein des métropoles ;
  • que l’on peut imaginer d’autres manières d’habiter dans une perspective de développement durable.

Compétences travaillées :

  • se poser des questions et faire des hypothèses.
  • pratiquer différents langages => réaliser un croquis.
  • localiser des grands repères et des lieux.
  • s’approprier un lexique spécifique en contexte.

Ce que je dois connaître/savoir faire à l’issue de cette partie :

Expliquer ce qu’est une métropole.

Décrire qui sont les habitants des métropoles et comment ils habitent différemment la ville.

Identifier les points communs et les différences entre les métropoles du monde.


Diaporama : ici.

A. Un espace urbain organisé

Toutes les métropoles s’organisent autour d’un centre qui concentre des équipements et les activités. C’est l’espace le plus fréquenté par les habitants. Ils  ont accès à des services
économiques [banques, commerces, bureaux…], politiques [ministères, préfecture…] et culturels [musées…].

Le centre est la vitrine de la métropole. Dans les villes qui ont une histoire ancienne comme Londres, le centre est riche de monuments ; dans les villes plus récentes, comme Lagos, le centre est reconnaissable à ses gratte-ciel.

Les habitants des métropoles sont nombreux à loger dans les banlieues et, au-delà, dans les espaces périurbains, loin de leur lieu de travail et du centre. Leurs logements sont très variés : lotissements de maisons individuelles, quartiers résidentiels fermés, grands ensembles, bidonvilles.

B. Une grande diversité d’habitants

Dans une métropole se croisent différents types d’habitants : les résidents permanents, les migrants pendulaires  ou « navetteurs », des touristes. Chacun fréquente la métropole pour des raisons différentes, à des moments différents de la journée.

Parce qu’elles concentrent les activités, les métropoles rassemblent une population très diversifiée, socialement et culturellement. Mais, si tous les habitants se croisent dans le
centre, ils ne résident pas tous dans les mêmes quartiers. Cette séparation est de plus en plus affirmée dans les métropoles, notamment dans celles des pays en développement.

C. Une qualité de vie inégale

Les déplacements sont très nombreux au quotidien, les modes de transport variés et la circulation souvent difficile. Les embouteillages polluent particulièrement le centre-ville. Partout, les problèmes de transports nuisent à la qualité de la vie des habitants.

La qualité de vie est très différente d’une métropole à l’autre. Dans les pays développés, les populations disposent des services urbains: eau potable, électricité, ramassage des ordures… Dans les Pays en développement [PED], ces services sont très insuffisants, notamment dans les bidonvilles.

Vocabulaire

Bidonville : Un quartier pauvre d’une agglomération où les maisons sont construites avec des matériaux de récupération. (appelés slums en Inde et favelas au Brésil)

Espaces périurbains : Espaces qui s’urbanisent progressivement autour des villes et qui s’étalent de plus en plus loin.

Métropole : Ville qui concentre des fonctions de commandement (politique, économique, financier et culturel) et qui exerce son influence sur un territoire à toutes les échelles : régionale, nationale, mondiale.

Migrants pendulaires : Travailleurs qui font l’aller-retour quotidien entre leur domicile et leur lieu de travail.

Pays en développement : Pays où les conditions de vie ne sont pas jugées satisfaisantes. Celles-ci progressent, mais à des rythmes différents suivant les pays.


Ressources :

Où vivent les personnes de votre département ? (Le Télégramme)

Vidéo France 2 : Mumbai, mégalopole des extrêmes.

Vidéo (Des racines et des ailes) : La transformation de Londres.

Article : 32 mégacités.

Article : Le retour des tours dans les villes européennes (Metropolitiques.eu)

Gentriville : un seriousgame pour vivre la gentrification.

Vidéo/article : Pourquoi les villes européennes et les villes américaines sont-elles si différentes ?

Cités du Monde : comment y vit-on ? (document animé).

Sur le site de la Cié des sciences : L’évolution de la population urbaine mondiale en temps réel.

Carte mentale animée : Les métropoles et leurs habitants.

5ème Géo / 1.1 La croissance démographique et ses effets

Thème 1 : La question démographique et l’inégal développement

PROBLÉMATIQUE DU THÈMELa croissance démographique fait-elle obstacle à un développement durable et équitable des sociétés humaines ?


I. La croissance démographique et ses effets.

PROBLÉMATIQUE DE LA PREMIÈRE PARTIEQuels sont les effets de la croissance démographique sur les sociétés et les ressources ?

Les compétences travaillées :

  • Nommer et localiser les grands repères géographiques.
  • Nommer et localiser un lieu dans un espace géographique.
  • Situer des lieux et des espaces les uns par rapport aux autres.
  • Justifier les choix effectués.
  • Comprendre le sens général d’un document.
  • Extraire des informations pertinentes d’un document pour répondre à une question.
  • Travailler en équipe (mutualiser).

Ce que je dois connaître/savoir faire à l’issue de cette partie :

Décrire les évolutions démographiques de différents pays du monde et les comparer.

Expliquer les moteurs de la croissance démographique.

Comprendre les effets de la croissance démographique sur les territoires et sur les ressources.

population chinoise

Chiffres clés

✸ 7,43 milliards d’habitants en 2016.

✸ 10 milliards d’habitants en 2050

  • 14% dans les pays du nord
  • 86 % dans les pays du sud
  • 66 % en ville

✸ D’ici à 2050, la consommation en eau, en énergie, en alimentation sera multipliée par plus de 2.


A. Des êtres humains de plus en plus nombreux

La Terre compte aujourd’hui 7,43 milliards d’habitants. Elle en accueillera probablement 10 milliards en 2050.

Si à l’échelle mondiale l’augmentation de la population ralentit, les rythmes d’évolution sont très différents selon les régions du globe.

  • En Europe et en Amérique du Nord, la population augmente peu et vieillit.
  • L’Afrique, qui concentre le plus grand nombre de pays en développement enregistre la croissance démographique la plus forte. La population africaine est très jeune (43 % de la population a moins de 15 ans en République démocratique du Congo).
  • Les pays émergents ont un taux de fécondité en baisse et une population encore jeune mais qui va vieillir (38 % de la population a moins de 20 ans en Inde).

Croissance démographique : Augmentation de la population par l’accroissement naturel (différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité), et l’immigration.

Pays en développement : Pays où les conditions de vie ne sont pas jugées satisfaisantes. Celles-ci progressent, mais à des rythmes différents suivant les pays.

Pays émergent : Pays en développement caractérisé par une croissance économique très forte liée à une industrialisation rapide mais où le revenu par habitant est encore très inférieur à celui des pays développés. [Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud etc.]

Taux de fécondité : Nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer (de 15 à 50 ans).

Explosion démographique : Très forte croissance démographique. Le nombre de naissance est nettement supérieur au nombre de décès.

B. Des besoins de plus en plus importants

La croissance démographique s’accompagne partout d’une progression des niveaux de vie, elle crée aussi de nouveaux besoins (alimentation, eau potable, santé, éducation).

Mais dans les pays pauvres (ou pays en développement) et dans les pays émergents tous les habitants n’ont pas accès aux services vitaux (santé, éducation), ni satisfaire leurs besoins essentiels (se nourrir, se loger). Le développement est souvent inéquitable dans ces pays. Ainsi en République démocratique du Congo, 22 % des enfants souffrent encore de sous-alimentation.

Dans ces pays, la croissance démographique s’accompagne également d’un fort exode rural. L’explosion urbaine se traduit par une extension spontanée des zones d’habitat précaire (bidonvilles) comme à Mumbaï en Inde.

Pays en développement : Pays où les conditions de vie ne sont pas jugées satisfaisantes. Celles-ci progressent, mais à des rythmes différents suivant les pays.

Développement équitable : Développement qui profite à tous.

Sous-alimentation : Situation dans laquelle une personne ne parvient pas à se procurer assez de nourriture pour satisfaire ses besoins énergétiques alimentaires quotidiens.

Bidonville : Ensemble d’habitations construites illégalement avec des matériaux de récupération.

Exode rural : Migration massive des habitants des campagnes vers les villes.

C. Des enjeux majeurs de développement

La maîtrise de la croissance démographique est une question essentielle pour l’avenir des pays en développement. Le vieillissement de la population, plus ou moins avancé selon les pays, concerne toute la planète. Il s’annonce comme un véritable défi de développement pour l’avenir.

La croissance démographique impose un autre défi : une gestion plus économe des ressources afin de proposer un développement durable.

Développement : Amélioration générale des conditions de vie d’une population.

Développement durable : Développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.


Activités

A. La croissance démographique dans un pays émergent : la Chine

✸ Quels défis pose l’évolution de la population chinoise ?

Vidéo : Le vieillissement de la population en Chine et ses conséquences. (jusqu’à 3’20)

B. La croissance démographique dans un pays en développement : le Nigeria

✸ Quels problèmes la forte croissance démographique pose-t-elle au Nigeria ?

Vidéo : Les problèmes posés par la croissance démographique au Nigéria.

C. La croissance démographique dans les pays développés

✸ Les populations d’Europe et des Etats-Unis évoluent-elles de la même façon ?

Vidéo : Le vieillissement de la population allemande et ses conséquences.

Bilan sur les Etats-Unis :

Les Etats-Unis sont un pays développé où la croissance démographique est forte (180 millions d’habitants en 1960, 320 millions en 2015).

La croissance démographique des Etats-Unis est fortement liée à l’immigration (40 % de la croissance démographique américaine est liée à l’immigration). Chaque année les Etats-Unis accueillent 1 million de migrants (des Hispaniques originaires d’Amérique centrale et du sud, et des Asiatiques).

La main d’œuvre immigrée occupe une place de plus en plus importante dans la société américaine.

Bilan sur l’Allemagne :

En Allemagne, le taux de natalité est très bas. Il est inférieur au taux de mortalité.

L’Allemagne est un pays particulièrement attractif pour les migrants. Le pays a accueilli plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens depuis 2015. Sans l’immigration, la population allemande diminuerait.

D. La croissance démographique dans le monde

Planipshère évolution de la population

Carte croisssance démographique - perspectives 2050.jpg

La forte croissance démographique concerne surtout les pays en développement et particulièrement l’Afrique (par exemple : le Nigeria), et certains pays émergents (Inde). Avant 2022, l’Inde devrait être le pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d’habitants devant la Chine. La Chine connaît désormais un vieillissement de sa population.

Les pays en développement et les pays émergents doivent faire face aux besoins d’une population en croissance.

La croissance démographique est plus faible dans les pays riches ou développés (Etats-Unis, Allemagne).

➜ Les pays riches doivent compter sur l’immigration pour maintenir leur population, et faire face au vieillissement (paiement des retraites).


Vocabulaire

Croissance démographique : Augmentation de la population par l’accroissement naturel (différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité), et l’immigration.

Immigration : Fait de s’installer durablement dans un autre pays que le sien.

Taux de natalité : Nombre de naissance pour 1000 habitants sur un an.

Taux de mortalité : Nombre de décès pour 1000 habitants sur un an.

Taux de fécondité : Nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer (de 15 à 50 ans).

Développement : Enrichissement d’un pays qui permet à sa population de satisfaire ses besoins essentiels (alimentation, santé, éducation, transports).

Développement durable et équitable : Développement qui permet de répondre aux besoins actuels de tous tout en permettant aux générations futures de pouvoir répondre aux leurs.

Pays émergent : Pays en développement caractérisé par une croissance économique très forte liée à une industrialisation rapide mais où le revenu par habitant est encore très inférieur à celui des pays développés. [Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud etc.]

Pays développé : Pays riche où la majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux ainsi qu’à un certain confort.

Richesse : Abondance de bien et de ressources.

Pauvreté : Situation où le manque de ressources ne permet pas de mener une vide décente ni de satisfaire les besoins essentiels (alimentation, logement, santé).

Indice de Développement Humain (IDH) : Indicateur qui mesure la capacité d’un pays à répondre aux besoins vitaux de sa population. Il est compris entre 0 et 1. Il prend en compte le niveau de richesse, de santé et d’accès à l’éducation.

PIB (Produit intérieur brut) : Indicateur qui mesure la richesse moyenne de la population d’un pays.


Ressources :

Le site interactif de l’INED.

Vidéo pour introduire le sujet (prévisions de l’ONU à horizon 2050), à voir ici.

Vidéo (Source : Le Monde) : A quoi ressemblerait la population mondiale si la Terre n’avait que 100 habitants ?

Les objectifs du millénaire :

4ème Géo / 1.1 Espaces et paysages de l’urbanisation

Thème 1 : L’urbanisation du monde

PROBLÉMATIQUE DU THÈMEEn quoi les différentes formes de l’urbanisation – à travers ses espaces et ses paysages –  sont-elles révélatrices de la mondialisation et des inégalités qu’elle engendre ?


Compétences travaillées :

  • Extraire des informations pertinentes, les classer, les hiérarchiser ;
  • Pratiquer différents langages ;
  • Se repérer dans l’espace ;
  • Interpréter une image, notamment un paysage urbain ;
  • Réaliser une tâche complexe ;
  • Réaliser un croquis de paysage.

Ce que je dois connaître/savoir faire à l’issue de cette partie :

Identifier les différents espaces de l’urbanisation (ville-centre, banlieue, espaces périurbains) et décrire leurs paysages.

Décrire les conséquences de la croissance urbaine sur les paysages.

Expliquer comment les populations se répartissent dans une métropole en fonction de leur niveau de vie.


I. Espaces et paysages de l’urbanisation

✸ Quels types de paysages sont créés par l’urbanisation du monde ?

Plus d’un être humain sur deux dans le monde vit aujourd’hui en ville. L’augmentation et la concentration de la population urbaine transforme les paysages de façon verticale (par les grands immeubles) et horizontale (par l’étalement urbain).

Mais cette croissance urbaine a aussi des impacts sur les fonctions même de la ville – ou de certaines villes – qui pèsent de plus en plus dans les échanges mondiaux. Enfin, habiter les grandes villes aujourd’hui est aussi synonyme d’inégalités sociales et spatiales.

A. Une croissance spectaculaire des villes

En 1900, seul 1 homme sur 10 vivait en ville. Aujourd’hui le monde compte plus de 3,5 milliards de citadins (soit 1 homme sur 2 vivant en ville). En 2050, on pourrait compter deux habitants sur trois vivant en ville.

La part des urbains est plus forte dans les pays du Nord et en Amérique latine, où elle dépasse les 75 %. À l’inverse, l’Afrique et l’Asie présentent encore un taux d’urbanisation faible (40 %).

Dans les pays développés, la part de la population urbaine est stable (80 % des habitants). Dans les pays en développement (PED) ou dans les pays émergents, le taux d’urbanisation est plus faible (45 %), mais les villes connaissent une croissance accélérée. 

Pays en développement : Pays où les conditions de vie ne sont pas jugées satisfaisantes. Celles-ci progressent, mais à des rythmes différents suivant les pays.

Urbanisation : Phénomène de concentration de la population dans les villes, qui s’accompagne de l’extension des villes dans l’espace.

Taux d’urbanisation : Part de la population d’un pays qui habite dans un espace urbain.

En résumé…

✸ Taux d’urbanisation plus élevé dans les pays du nord.

✸ Croissance urbaine plus forte dans les pays du sud.

B. Espaces de la ville et paysages urbains

1. Des centres

Toutes les villes s’organisent autour d’un centre. C’est l’espace le plus fréquenté qui concentre équipements et activités de services économiques (banque, commerce etc.) et culturels.

En Europe, en Asie ou en Afrique où l’urbanisation est ancienne, le centre des villes est caractérisé par un patrimoine ancien, riche en monuments. Dans les villes plus récentes (Amérique du Nord, Australie), le centre est un quartier d’affaires (CBD) reconnaissable à ses gratte-ciel. Aujourd’hui la puissance d’une ville est symbolisée par l’architecture spectaculaire de son centre-ville et sa verticalité.

CBD : Central Business district, quartier d’affaires et lieu d’implantation des sièges sociaux d’entreprises et d’établissements financiers (banques, assurances). Son paysage est caractérisé par des gratte-ciels.

Centre : Lieu où se concentrent les pouvoirs d’une métropole.

2. Des périphéries

Les centres des villes sont entourés de couronnes urbanisées : les banlieues, et au-delà, les espaces périurbains. La densité des aménagements et de la population diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre.

Les paysages y sont très divers selon le niveau de vie des habitants, le type de constructions (maisons individuelles, grands ensembles, bidonvilles) et les activités qui s’y implantent : zones industrielles, parcs technologiques, centres commerciaux ou nouveaux quartiers d’affaires.

3. Des villes fragmentées

Dans les PED ou dans les pays émergents, en périphérie d’immenses bidonvilles concentrant pauvreté et insécurité s’opposent aux beaux quartiers sécurisés des minorités aisées.

Dans les pays riches, la ségrégation sociale s’accentue entre les centres rénovés qui attirent les plus riches et les classes moyennes qui migrent vers les périphéries pavillonnaires. Parfois, la politique urbaine favorise la mixité sociale.

Ségrégation sociale : Situation où des personnes vivent avec des gens issus du même milieu social et/ou culturel qu’elles.

Ville fragmentée : Ville où les habitants vivent dans des quartiers séparés, selon leur richesse ou leur origine ethnique.

En résumé…

✸ Des centres qui concentrent les fonctions de commandement économique, politique, culturel. Des centres identifiables par leurs quartiers d’affaires (CBD) ou leurs monuments historiques.

✸ Un modèle ville-centre dense, entourée de sa banlieue, et d’espaces urbanisés peu denses en périphérie.

Des inégalités et des paysages contrastés : bidonvilles, quartiers résidentiels fermés en périphérie.

C. Des limites floues entre urbain et rural

On oppose traditionnellement la ville à la campagne et le centre à la périphérie. La ville-centre est très dense, elle est entourée de sa banlieue aux densités plus faibles. Autour, les espaces ruraux sont moins peuplées.

Cependant la croissance urbaine est marquée par la périurbanisation qui rend plus floue la séparation entre les espaces urbains et les espaces ruraux. L’étalement urbain aux dépens de l’espace rural est un phénomène mondial mais il résulte de différentes causes. Dans les pays en développement, les citadins quittent le centre-ville pour s’installer dans des espaces périphériques proches, dans des maisons individuelles. Dans les PED, l’exode rural est massif. Les plus pauvres s’entassent dans des quartiers d’habitat précaire : plus d’un milliard de personnes vit dans les bidonvilles.

Les habitants périurbains sont soumis à de longs déplacements quotidiens dans les embouteillages et la pollution. Le développement des transports en commun n’est réel que dans les pays développés car il nécessite des investissements coûteux.

Dans les villes des PED, les services urbains sont très insuffisants en périphérie, ce qui cause de graves problèmes sanitaires et environnementaux. Dans les villes des pays riches, au contraire, les services urbains sont nombreux : ramassage des ordures, eau courante et électricité.

Étalement urbain : Processus de diffusion continu de la ville au détriment des espaces ruraux environnants.

Bidonville : Ensemble d’habitations construites illégalement avec des matériaux de récupération.

Exode rural : Migration massive des habitants des campagnes vers les villes.

Périrubanisation : Diffusion de l’urbanisation dans un espace encore rural.


Vocabulaire

CBD : Central Business district, quartier d’affaires et lieu d’implantation des sièges sociaux d’entreprises et d’établissements financiers (banques, assurances). Son paysage est caractérisé par des gratte-ciels.

Centre : Lieu où se concentrent les pouvoirs d’une métropole.

Croissance urbaine : Augmentation de la population d’une ville.

Etalement urbain : Développement horizontal des villes qui s’étendent sur leur périphérie.

Exode rural : Migration massive des habitants des campagnes vers les villes.

Métropole : Ville qui concentre des fonctions de commandement (politique, économique, financier et culturel) et qui exerce son influence sur un territoire à toutes les échelles : régionale, nationale, mondiale.

Mondialisation : Mise en relation des territoires par la multiplication des flux et des échanges entre certaines parties du monde.

Pays du nord : Pays développés.

Pays du sud : Pays en voie de développement ou pays émergents.

Périphérie : Zone urbaine située autour d’un centre et plus ou moins bien reliée à celui-ci.

Périrubanisation : Diffusion de l’urbanisation dans un espace encore rural.

Taux d’urbanisation : Part de la population d’un pays qui habite dans un espace urbain.

Urbanisation : Croissance des villes qui gagnent des habitants et s’étendent dans l’espace de manière verticale (hauts immeubles) et horizontale (étalement urbain).

Ville fragmentée : Ville où les habitants vivent dans des quartiers séparés selon leur richesse ou leur origine ethnique.

Ville en crise (Shrinking city ou « ville rétrécissante ») : Ville qui connaît un phénomène de « rétrécissement » dû au déclin démographique, économique ou social.


Activités

I. Centres et périphéries des métropoles mondiales

PROBLÉMATIQUE  :  Quels sont les principaux espaces et paysages urbains dans les grandes métropoles ?

A. Londres, une métropole attractive

Vocabulaire

Attractivité : Fait d’attirer la population, les activités.

Aire métropolitaine : Espace urbain formé d’une métropole centrale et de ses périphéries.

Produit urbain brut : Richesse produite à l’intérieur d’une ville.

Skyline : Silhouette de la ville (ou ligne d’horizon) marquée par la présence de gratte-ciels.

Vidéo 1 : Les paysages de Londres, ville attractive

Voir aussi : Londres une ville en ébullition (vidéo promotionnelle = marketing urbain / City of London)

B. Detroit, une métropole en crise

✸ Comment les paysages de Detroit sont-ils le reflet de la crise que la métropole américaine subit ?

Vidéo 2 : Les paysages de Detroit, ville en crise

Schéma centres et périphéries d'une métropole

Trace écrite :

La mondialisation des échanges modifie en profondeur les espaces urbains des métropoles.

✸ Des centres

– Aux Etats-Unis, le centre s’organise autour des CBD.

– En Europe, les centres-villes s’organisent autour de quartiers historiques.

➜ Le CBD, composé de gratte-ciels, tend toutefois à se diffuser partout dans les grandes villes mondiales. C’est le paysage typique de la mondialisation.

Dans les centres vont se concentrer les lieux de commandement économiques (sièges sociaux d’entreprises, et de banques), les lieux de commandement politique (ministère, mairie), ainsi que les lieux culturels (théâtres, salles de spectacle, musées).

✸ Périphéries et étalement urbain

Dans les pays du Nord, en périphérie de vastes banlieues pavillonnaires, organisées en lotissements le long des autoroutes urbaines, se mêlent aux activités qui ont besoin d’espace comme les zones industrielles et commerciales. Ces périphéries peuvent être reliées au centre par des autoroutes, ou des transports urbains.

Dans les pays du Sud, l’étalement urbain prend la forme de vastes quartiers d’habitations souvent informels (favelas de Sao Paulo). Les périphéries des métropoles du sud sont souvent mal reliées aux centres.

✸ Des villes fragmentées

Dans les pays riches, la ségrégation sociale s’accentue entre les centres rénovés qui attirent les plus riches, et les classes moyennes qui migrent vers les périphéries pavillonnaires.

Dans les pays pauvres et dans les pays émergents, bidonvilles concentrant pauvreté et insécurité s’opposent aux beaux quartiers sécurisés de la minorité aisée.

✸ Des conditions de vie très différentes

Les habitants des périphéries sont soumis à de longs déplacements quotidiens. Le développement des transports en commun n’est réel que dans les pays riches car il nécessite des investissements coûteux.

Dans les pays pauvres les pays émergents, les services urbains (ramassage des ordures, eau courante, électricité) sont très insuffisants en périphérie.


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